“Je dirais que je suis une exploratrice de la vie”
Il y a des vocations contrariées qui limitent et d’autres qui ouvrent des opportunités.
Plus jeune, moi je voulais être avocate et je pense que le fait qu'on ne m'ait pas donné la possibilité de poursuivre dans le domaine du droit, j'ai capitalisé très tôt sur mon amour pour la communication et plus largement le marketing de contenu.
Très tôt, Amélie se passionne pour les plateformes web. Elle s’initie à leur logique, développe une culture web, et se construit une vraie légitimité sur les réseaux avant même d’en faire son métier.
Alors moi j'ai commencé une présence en ligne sur des plateformes que tu connais, j'étais sur skyblog à l'époque, j'avais un skyblog, j'ai eu un myspace donc j'étais très active sur ces plateformes-là. Donc là, je te parle, on est fin 2008, début 2009, donc ça fait très longtemps. J'ai toujours été une petite nerd, mais sans être geek.
Après son entrée dans le monde du web, elle démarre sa vie pro dans des postes opérationnels en agence et en entreprise.
Elle se forge une solide expertise en stratégie de contenu et en marketing digital, en parallèle de laquelle elle commence à prendre la parole en ligne et à développer sa présence numérique.
Moi, j'ai capitalisé sur mon expertise métier, mais que j'ai dissocié. Après, j'étais salariée. Donc moi, j'ai dissocié mon métier au sein de mon entreprise de ma présence numérique.
Et moi, ça a tout de suite été très clair parce que je ne voulais pas qu'on m'interdise de prendre la parole ou de me développer, parce que si j'attendais finalement le plan de carrière, l'évolution, le CPF, je ne sais pas trop où j'en serais, pour être honnête. Du coup, j'ai capitalisé sur ma présence en ligne, j'avais déjà un site à l'époque bien fourni, sur l'écriture d'articles.
Sollicitée par une maison d’édition, elle publie “Génération TikTok”, premier livre en français sur le sujet. Au moment de sa parution, elle est à Stockholm, où elle vient de s’expatrier en tant que maman solo, sans job qui l’attend.
Je ne voulais pas attendre un visa, un conjoint ou une entreprise pour partir. Je suis partie seule, avec mon fils.
C’est le confinement qui sera le déclic de cette première expatriation.
J'ai pris ce challenge à la fois pour moi, mais aussi pour mon fils, c'est-à-dire que moi, je me disais, je n'avais jamais eu d'expérience à l'étranger, je n'avais pas fait de stage à l'étranger, [...] et je trouvais dommage dans une carrière professionnelle ou même dans une expérience de vie de ne pas aller à la rencontre du monde. J'ai choisi la Suède aussi parce que c'est l'un des meilleurs systèmes éducatifs au monde. [...] Et j'avais envie d'offrir ça à mon fils.
En Suède, elle s’insère professionnellement, mais surtout, à partir de la parution de son livre, elle développe des conférences qu’elle donne partout dans le monde.
Aujourd’hui elles sont un des piliers de son activité.
Ce que j'ai su faire avec les conférences aujourd'hui, je suis partie d'un asset qui était mon livre et qui pourtant n'est pas du tout traduit en anglais, mais ça m'a permis aujourd'hui d'aller à la conquête du monde pour expliquer l'impact des réseaux sociaux et pas forcément être sur le sujet de TikTok, même si c'est le contenu principal de mon livre et c'est une expertise que j'ai aujourd'hui, mais ça m'a permis d'avoir un rayonnement beaucoup plus international.
Sa vie (pro) prend un virage international : elle adopte l’anglais comme langue principale de communication et développe des activités de conseil avec des entreprises du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Amérique.
Aujourd’hui, mon audience est globale. […] Les États-Unis sont mon deuxième carrefour d’audience.
[…] l'activité de conférencière, elle occupe pas mal de mon temps, je dirais un bon 40%. J'occupe mon temps aussi en faisant du conseil, donc j'accompagne des entreprises sur les sujets du divertissement. En divertissement, je vais mettre sport et jeux vidéo, mais aussi solutions numériques.
Et aujourd’hui, elle prépare une nouvelle expatriation aux États-Unis, à Atlanta.
Elle veut y explorer d’autres dimensions de sa carrière : sport, diplomatie, institutions… et y écrire un second livre, en anglais cette fois.
Le premier point, c'est que je pense qu'aujourd'hui Atlanta répond à tous les critères de qui je suis en 2025. C'est une ville très forte, très importante, c'est un carrefour phénoménal pour le monde entier.
Le mot de la fin :
Moi, je suis une mordue d'expériences.
Je pars du principe que la vie, c'est un canevas, en fait. On en fait ce qu'on veut. C'est à nous de le modeler.
Dans cet épisode, on parle des vies pro que l’on se construit, des opportunités que l’on saisit et, en filigrane, du refus d’être limité par les circonstances.
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Pour retrouver Amélie Ebongué : https://beacons.ai/ah_mais_lis
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