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De recruteuse à créatrice de contenu à impact, après 10 ans de galère, le parcours d'Anaïs Le Digarcher
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De recruteuse à créatrice de contenu à impact, après 10 ans de galère, le parcours d'Anaïs Le Digarcher

Saison 2, épisode 8

“J'ai besoin d'être mobilisé par une passion. Il faut qu'il y ait un truc qui m'anime en fait, sinon je me lasse et je m'ennuie”

décrit son parcours comme n’ayant aucun sens.

Alors moi, j'ai eu un parcours sans aucun sens. C'est un peu dans la logique des 5 dernières années dans l'entrepreneuriat. Mes années en tant que salariée ont été tout autant illogiques.

Donc si tu veux, j'ai arrêté les études très tôt. et avec pour conséquence une longue période de précarité. Alors j'ai mis 10 ans avant vraiment de me stabiliser et de trouver ma voie finalement.

Après 10 ans de CDD et de précarité, jeune maman solo, elle décide de reprendre ses études en alternance et c’est une rencontre qui va la mettre sur la voie.

Lors d’un entretien, la recruteuse lui explique comment améliorer son CV et lui donne l’envie de faire la même chose pour d’autres personnes.

Elle intègre cette formation en alternance et est elle-même embauchée par l’école de commerce au service RH.

C'est là qu'elle fait ses premiers pas dans le recrutement, formée et guidée par cette même personne.

J'ai postulé, j'ai passé les entretiens en suivant, donc j'ai revu cette personne qui m'avait fait passer l'entretien, et j'ai été embauchée en alternance, et cette personne est devenue ma tutrice sur mon année d'alternance. Et en fait, la continuité derrière sur les premiers pas dans le recrutement, c'est-à-dire qu'elle animait les sessions de recrutement collective et les entretiens individuels comme elle me l'avait fait faire, Et un jour, dans les premiers mois de mon alternance, je lui dis, tu sais Laetitia, j'aimerais trop être capable de faire ce que tu fais un jour. Et elle m'a regardée, elle m'a dit, tu vas le faire.

Anaïs insiste sur l'importance de cette main tendue.

Quelqu'un qui m'a tendu la main à un moment donné, c'est pas une histoire de je me suis battue, je me suis fait toute seule, moi j'y crois pas à ces discours là, je suis pas convaincue de ça, il n'y a pas de quand on veut on peut, il y a beaucoup d'autres facteurs à prendre en considération, et là en l'occurrence il y a eu cette personne qui m'a pris sous son aile en fait.

Anaïs continue ensuite dans le recrutement en agence d’interim où finalement son rôle consistait à remplir des planning et où le rôle social est très important, surtout dans un bassin d’emploi défavorisé.

Puis vient l’expérience du cabinet de recrutement qu’elle considérait initialement comme le Graal mais dont la réalité la fait déchanter.

Évidemment, derrière s'en suit un peu la désillusion parce que ce n'était pas comme je l'imaginais, parce que c'était la réalité du cabinet. Un cabinet de recrutement, c'est un centre de profit.

C'est chiffre, chiffre, chiffre. C'est des tableaux affichés dans l'Open Space avec le classement des meilleurs recruteurs. C'est chaque semaine, on te demande combien de candidats tu as appelés.

Mais avec aussi pas mal de liberté, travaillant quasiment comme une indépendante, ce qui lui permet de développer la communication RH qui lui plaît déjà beaucoup.

C'est à partir de là où là vraiment j'ai pris LinkedIn en main donc c'était en 2018 tu vois. J'ai commencé à réfléchir. J'étais en plus sur une niche très spécifique, donc ça m'a permis vraiment de travailler sur ce que je pouvais dire, comment, en fonction de ma cible. J'ai vraiment commencé à me familiariser avec ces codes du marketing RH. Et j'ai pris vachement de plaisir.

Puis c’est l’expatriation à Manchester qu’elle décrit comme une sacrée aventure car même si le départ était prévu, l’installation s’est faite dans l’urgence.

Anaïs découvre alors qu’elle est enceinte et que cela va compliquer sa recherche d’emploi ! Là-bas comme ailleurs, elle est discriminée pour sa grossesse.

Et puis la langue est un problème. Entre parler anglais et travailler en anglais, il y a parfois un monde !

Anaïs prend donc le temps d’améliorer son anglais pendant son congé maternité mais à son retour, le Covid est passé par là et le marché de l’emploi est encore plus difficile.

C’est à ce moment-là qu’elle investit LinkedIn avec une stratégie claire : développer son réseau au Royaume Uni et même à Manchester.

C'est qu'à cette époque-là, je prends LinkedIn à bras-le-corps. Je me rends bien compte qu'au UK, LinkedIn, c'est un vrai sujet. Tout le monde utilise LinkedIn. C'est beaucoup plus démocratisé qu'en France, à l'époque. Et du coup, je me dis, vas-y, j’y vais à fond.

Donc à cette époque, j'avais déjà un réseau pas mal. Je pense que je dois avoir pas loin de 10 000 abonnés en France, et j'ai trié mon LinkedIn, j'ai dégagé une bonne partie de mes contacts pour me construire un réseau britannique.

Je suis repartie de 0, donc j'ai éliminé beaucoup de gens à l'époque, désolée, et j'ai commencé à réseauter, à me connecter à des gens sur Manchester, j'ai commencé à faire du networking, et donc j'ai basculé ma communication sur LinkedIn, j'ai commencé à poster qu'en anglais. et donc sur des sujets recrutement et aussi un peu perso pour parler de mon expatriation notamment.

Au bout de quelques mois, une manager d’un cabinet de recrutement à Manchester la contacte parce qu’elle a lu ses posts sur LinkedIn et qu’elle recherche une personne francophone pour faire du recrutement.

Au bout de quelque temps, elle ne se reconnaît plus dans ses missions et décide de quitter son emploi pour se lancer à son compte.

Dans un premier temps, elle développe 2 activités : l’accompagnement des personnes en recherche d’emploi et la formation/coaching des équipes de recrutement.

J'étais un peu entre deux. J'avais à la fois envie d'accompagner les personnes en recherche d'emploi, accompagner un peu cette quête de sens. C'est un truc qui m'appelait fortement, que j'avais envie d'explorer, et en parallèle j'avais vraiment envie d'accompagner le public de recruteurs de RH sur des questions notamment de marketing RH, de marque employeur, d'amélioration des pratiques en recrutement.

Mais ce positionnement ne la satisfait pas tout à fait.

Et d’autres opportunités apparaissent grâce à la publication d’articles gratuits : elle est repérée par des entreprises cherchant une plume et commence des missions de production de contenu RH puis, elle anime des webinaires, crée des formats originaux et fait pivoter son activité.

Et aussi, je pense que, en tout cas dans mon cas, il y a la passion qui fait que ça mobilise. Je me suis rendue compte, avec les années, et là ces dernières années encore plus, que quand j'étais salariée, il me manquait un peu ce feu là, cette passion, qui fait que très souvent sur des postes, j'ai fini par m'ennuyer, par me lasser.

Un épisode pour celles (et ceux) qui veulent prendre leur vie professionnelle en main.


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