"Le concept d'une vie riche, c'est une vie où je n'ai pas passé 8h par jour sur ma chaise à faire du boulot"
de Zeeuw démarre sa carrière de juriste en droit européen à Londres. Ce job que l’on peut aisément imaginer austère et rigoureux est contrebalancé par des colocataires qui sont tous artistes, photographes, designers, etc.en vivant dans une colocation avec des gens qui étaient tous des créatifs, des graphistes, des photographes, des designers d'intérieur. Et c'est un monde que moi, je ne connaissais pas du tout, auquel je n'avais jamais été vraiment confrontée. et que j'ai trouvé super intéressant.
Son métier consistait à l’époque à faire des recherches très poussées sur des sujets très techniques pour les partager ensuite de la façon la plus engageante possible.
En particulier, elle travaille sur la législation sur les jeux d’argent.
j'ai découvert qu'en fait, ce que je faisais quelque part, c'était aussi de la création de contenu et que tout l'aspect visuel, l'aspect expérience utilisateur, elle était aussi extrêmement importante.
Pour creuser l’aspect visuel du contenu qu’elle produit, elle commence à prendre des cours du soir en photographie, logiciels de retouche, etc. Jusqu’au moment où elle décide de candidater à la prestigieuse Saint-Martin school pour faire un Master en design de communication.
j'ai été prise, et je me suis retrouvée pendant deux ans, avec que des artistes et des graphistes, etc., et j'étais la seule qui venait d'un parcours qui n'était pas créatif. à faire des projets en ligne de communication, et tout en travaillant aussi, parce que j'ai gardé mon emploi à ce moment-là de juriste.
À l’intersection de ses 2 champs de compétences – juriste et designer – Pauline aborde la création de contenu expert.
Puis le Brexit et la décision de quitter le Royaume Uni pour s’installer à Amsterdam.
En arrivant, Pauline, n’a pas de job, pas vraiment de réseau. Elle voit une offre à laquelle elle répond, pour créer du contenu francophone chez un néo-courtier européen à temps partiel.
Ce choix fait par défaut va en réalité lui permettre de découvrir un sujet qui la passionne !
Mais surtout, je découvre un sujet que je pensais ne pas aimer, qui était l'investissement. [...] Pour moi c'était un truc d'homme, un truc de riche.
Et puis c'est là que j'ai découvert que l'investissement m'a permis, dans ce que j'ai découvert, de faire des liens avec des choses qui me passionnaient, comme l'indépendance des femmes, mais surtout la psychologie. J'ai un père qui a toujours travaillé en finance, et ma mère est psy,
Progressivement, elle devient responsable de toute la production de contenu de ce néo-courtier.
on n'apprend jamais aussi bien que quand on doit l'enseigner aux autres.
Donc, moi, ça a été vraiment formidable pour développer mes connaissances dans ce secteur-là et ensuite les développer dans des secteurs que la boîte ne voulait pas forcément que moi je pousse dans ce sens-là qui était comment aider les femmes à investir et comment inclure et pourquoi inclure la psychologie dans dans l'investissement et les finances personnelles en général.
Et puis Pauline vit un burn-out.
J'ai fait un burn-out. Donc, voilà. Donc, c'est aussi pour ça que je dois faire très attention et je sais que je dois faire très attention.
Je suis quelqu'un de passionné, investi, donc je vais trop donner au travail. Et j'ai appris avec cette expérience qu'il fallait que je me mette des limites très claires, que j'apprenne à dire non.
Cette expérience lui a appris à faire attention à son niveau d’engagement dans le travail, mais aussi à créer des moments de créativité pour échapper au pouvoir des réseaux sociaux et des activités vides de sens.
Mais est-ce que du coup, les activités créatives, c'est une sorte d'échappatoire pour ne pas tomber dans un espèce de tunnel 100% business focus ?
Je ne sais pas parce que je ne le vois pas comme un échappatoire.
Moi je le vois plus comme un échappatoire à mon téléphone et à Netflix et tout ça en fait. Je me prévois des trucs parce que comme ça, je ne me retrouve pas à faire ça automatiquement.
Pauline continue d’avoir beaucoup d’activités créatives, pour elle et avec ses enfants. Elle renoue avec la créativité de son enfance.
Alors moi, je crois que c'est un truc que j'ai toujours eu enfant. Mais je pense que c'est quelque chose qui a été traité par les gens autour de moi comme une capacité d'enfant, donc quelque chose que les enfants font de manière générale ou certains enfants vont faire.
Finalement, une occasion en or se présente qu’elle saisit au 2e rebond lorsque Yoann Lopez lance un appel à contribution pour créer un collectif de newsletters sur les finances et l’argent.
Et moi, je vois le message passer [de Yoann Lopez] et je ne fais rien. Donc je suis dans mon boulot, un peu frustrée, j'ai plein d'idées, plein de choses, mais je vois le truc et je laisse complètement passer.
Jusqu'à deux semaines plus tard, il renvoie un message sur LinkedIn où il dit “Super, j'ai reçu plein de très belles candidatures, des superbes idées pour des newsletters, sauf que je n'ai aucune candidature de femme et que j'aimerais bien que le collectif Snowball soit moitié homme, moitié femme“. Et c'est seulement à ce moment-là, et ça m'énerve, mais c'est vraiment seulement à ce moment-là que je me suis dit, ah bah oui, Pauline, tu as des choses à dire, tu pourrais faire une super belle newsletter aussi, vas-y, lance-toi. Donc j'ai bossé sur mon pitch qui était donc Snowball Therapy, la newsletter de psychologie financière et santé mentale au service de tes finances personnelles.
Après le lancement de Snowball therapy en français, Pauline lance Money feelings en anglais.
Aujourd’hui, elle vit de son écriture et a de multiples projets en tête qui entrent dans sa liste “la vie est longue”...
Donc pour l'instant, je m'arrête un peu à ça, sachant que j'ai plein d'autres projets dans ce secteur-là. Mais pour l'instant, je les mets dans une espèce de petite liste que j'appelle la vie est longue.
[...]
Il y a des projets faisables, il y a des projets où je me dis que c'est totalement infaisable, mais je veux quand même les mettre parce qu'ils sont trop beaux. Et il y a des trucs qui n'ont rien à voir avec le travail, il y a des projets artistiques.
Parce que pour Pauline, la vie est faite de plusieurs vies qui permettent d’explorer différents pans de sa personnalité.
j'aime bien imaginer ma vie comme étant faite de plusieurs vies, sachant qu'en ce moment, c'est un peu ma mom era, c'est ma vie de maman, là, un peu.
Un épisode pour celles (et ceux) qui veulent oser.
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sur LinkedIn et Substack ici (en anglais) et ici (en français)
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